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L’Organisation Internationale du Travail s’engage à ne plus recevoir de financements de l’industrie du tabac

L’Organisation Internationale du Travail s’engage à ne plus recevoir de financements de l’industrie du tabac

Bangkok, le 31 octobre 2019 Dans le prolongement de l’appel de nombreuses organisations de santé du monde entier portées par notamment par l’Alliance pour la Convention Cadre (FCA), l’Alliance des Maladies non transmissibles etc. le Conseil d’administration du Bureau International du Travail (BIT) a annoncé qu’il n’accepterait plus de dons de l’industrie du tabac tabac et de ses alliés et s’est engagé à mettre en place une stratégie visant à améliorer les conditions de travail des personnes dans ce secteur.

Cette décision est intervenue alors qu’une lettre avait été adressée au Directeur général du BIT (Bureau International du Travail[1]) et aux membres gouvernementaux réunis à Genève pour la 337e session du Conseil d’administration. Elle révélait que British American Tobacco, Japan Tobacco International et Philip Morris International avaient accordé, en l’espace d’une décennie, jusqu’en 2018, environ 15 millions USD  à l’Organisation internationale du Travail (OIT) dans le cadre d’un effort mondial visant à réhabiliter leur image. Le coût des produits de ces entreprises du tabac pour la société au cours de cette période avait pour sa part représenté 12 000 milliards USD. Cette lettre soulignait combien les fabricants de tabac visaient à « détourner l’attention du fait que la production et la consommation de tabac entravent la progression vers les objectifs de développement durable (ODD) »

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Un rapport publié par le secrétariat de la CCLAT démontrait par ailleurs que les impacts environnementaux du tabac sont en grande partie dus à la culture et au traitement, et sont principalement supportés par les habitants des pays à revenu faible ou intermédiaire, alors que les profits sont principalement réalisés par des sociétés transnationales. Le tabac a des incidences négatives importantes sur l’environnement, la santé, la vie sociale et économique de la société et des ménages participant à l’industrie, le rendant incompatible avec la réalisation des objectifs de développement durable de l’ONU.

Cette décision est saluée et s’inscrit pleinement dans la politique des agences des nations unies de ne plus accepter de financements de cette industrie animée par le seul souci de redorer son image et de faire oublier l’ampleur des dégâts qu’elle suscite.

[1] Le Bureau international du Travail est le secrétariat permanent de l’Organisation internationale du Travail. Il sert de quartier général à l’ensemble des activités de l’Organisation qu’il met en œuvre sous le contrôle du Conseil d’administration  et sous l’autorité du Directeur général.


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