Tabagisme passif et terrasses face au COVID19
La France venant d’entrer dans la phase 2 du déconfinement avec les bars, cafés et restaurants ayant rouvert ce mardi, le Comité National Contre le Tabagisme (CNCT) rappelle que si la réglementation relative à l’interdiction de fumer permet de consommer du tabac sur les terrasses « ouvertes »[1], cela n’est pas sans risques.
L’exposition à la fumée de tabac représente un risque majeur, aussi bien pour les fumeurs que les non-fumeurs. Les connaissances scientifiques évoluent et on sait que l’exposition, y compris en extérieur au tabagisme passif, n’est pas anodine.
Le fait de fumer provoque des émissions polluantes : des milliers de tonnes de substances cancérogènes et de gaz à effet de serre sont répandues chaque année dans l’atmosphère par les fumeurs[2]. Des substances qui ont un impact sur la qualité de l’air tant intérieur qu’extérieur.
Le CNCT a alerté sur le fait qu’avec leur toux fréquente et la présence dans la fumée de tabac de particules sur lesquelles peuvent se fixer les virus, les fumeurs infectés par le coronavirus sont des contaminateurs potentiellement majeurs. Avec la réouverture des terrasses et leur agrandissement autorisé pendant la période estivale afin de respecter les règles sanitaires, il convient d’être particulièrement vigilant.
De plus en plus d’établissements avec lieux extérieurs décident de les rendre non-fumeurs, une initiative que le CNCT encourage fortement car il s’agit d’une mesure protectrice, simple et efficace vers laquelle chacun peut tendre.
Il n’existe aucune obligation pour un restaurateur au niveau de la voie publique de réserver un espace pour les fumeurs. En outre, la mise en place de terrasse non-fumeur est en cohérence avec la vigilance requise par la situation sanitaire actuelle.
[1] Circulaire « Terrasses » : http://cnct.fr/wp-content/uploads/2018/11/20100617_143846circulaire_terrasses_170908.pdf.
[2] Selon l’OMS, en 2015, les émissions dues au tabac s’élèvent à environ 8,76 millions d’équivalent CO2, ce qui équivaut à près de 3 millions de vols transatlantiques : https://apps.who.int/iris/bitstream/handle/10665/255574/9789241512497-eng.pdf;jsessionid=246027E06573BEC17A5FC590BC9350B0?sequence=1.