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Arrêt du tabac, cigarettes électroniques, nouveaux produits, que peut-on en dire ?

Arrêt du tabac, cigarettes électroniques, nouveaux produits, que peut-on en dire ?

Arrêt du tabac : cigarette électronique, nouveaux produits, que peut-on en dire ?

La 4ème édition de #MoisSansTabac qui connaît un grand succès auprès des Français, souligne combien une approche coordonnée de mesures (hausses de prix, mesures de prévention prise en charge des traitements de l’arrêt etc. contribue à réduire la consommation. Nous comptons ainsi 1,6 millions de fumeurs en moins depuis 2016,

Cependant le tabagisme demeure de loin la première cause de mortalité prématurée évitable et la consommation demeure élevée dans notre pays. Il est vrai que le tabagisme demeure souvent perçu, à tort, comme un choix personnel. Cela est contredit par le fait que, conscients de l’impact sur la santé, la plupart des consommateurs de tabac veulent arrêter de fumer mais ont du mal à s’arrêter en raison de la dépendance provoquée par la nicotine. Différentes sources alternatives de nicotine (gomme, patch transdermique, spray nasal, inhalateur et comprimés / pastilles sublinguaux) ont été intégrées dans la prise en charge pour atténuer ces problèmes de manque. Si les autres composants du tabac  sont essentiellement à l’origine de la toxicité du produit, ce sont les effets pharmacologiques de la nicotine qui entraînent une dépendance au tabac.  La preuve que les substituts nicotiniques aident à cesser de fumer est maintenant bien acceptée et de nombreuses directives cliniques recommandent les substituts comme traitement de première intention dans la prise en charge des patients associés à des traitements cognitivo-comportementaux. l. L’utilisation de ces substituts est plus efficace lorsqu’elle est accompagnée d’un suivi par un spécialiste. L’élargissement des prescripteurs de traitements nécessite donc que ceux-ci soient formés.

Que peut-on dire sur la cigarette électronique ?

Alors que la  cigarette électronique voit son usage se développer, sa nocivité est à l’ordre du jour. Pour cette réflexion il est souhaitable d’envisager plusieurs points de vue, celui des fumeurs qui veulent arrêter, mais aussi celui des jeunes qu’il faut protéger contre la dépendance à la nicotine, sans oublier, le coût global pour la société de la consommation de nicotine. Le point de vue du CNCT reste inchangé : la cigarette électronique, lorsqu’elle est utilisée avec les produits adaptés, est vraisemblablement moins toxique que la cigarette traditionnelle, car il n’y a ni tabac, ni combustion, donc pas d’émission de CO et beaucoup moins de substances toxiques et à des doses bien moindres. Cependant, ce moindre risque vraisemblable reste à confirmer et à quantifier.

Le CNCT se rallie donc à la récente position de l’Alliance contre le Tabac (ACT) en faveur d’une utilisation raisonnée de la cigarette électronique.

« La cigarette électronique peut représenter une aide transitoire dans le cadre d’un sevrage. L’Alliance s’associe toutefois à l’OMS en rappelant que le vrai bénéfice ne peut être obtenu que par un arrêt complet du tabac : c’est là l’objectif à atteindre. En revanche, l’ACT déconseille très fortement l’usage de la cigarette électronique pour les non-fumeurs et pour les fumeurs qui voudraient l’utiliser en alternance avec la cigarette. A ce jour, aucune étude n’a démontré l’innocuité de ce dispositif sur le long terme. Pour éviter le développement d’un usage récréatif, chez les plus jeunes en particulier, l’ACT rappelle l’interdiction de la vente aux mineurs de ce type de produits. D’autres stratégies peuvent être envisagées pour un arrêt durable et efficace du tabac. Enfin, il est fortement déconseillé aux femmes enceintes d’utiliser tous ces produits (tabac, tabac à chauffer, e-cigarette). »

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Pour lire l’ensemble du décryptage de l’Alliance 

Le site de l’Alliance contre le Tabac 

Le danger du tabac chauffé

L’industrie du tabac fait face à un marché de la cigarette déclinant. Pour répondre à cet affaiblissement, l’industrie a commercialisé de nouveaux produits affirmant, avec une démarche promotionnelle agressive, que ces derniers seraient moins toxiques. Il s’agit notamment de tabac à chauffer Bien que le dispositif utilisé soit électronique, les tabacs chauffés diffèrent des cigarettes électroniques : ces produits utilisent du tabac pour délivrer de la nicotine, un phénomène de combustion incomplète (ou pyrolyse) intervient induisant la formation de composés chimiques nocifs, tels que goudrons et monoxyde de carbone.

A travers ces nouveaux produits, l’industrie du tabac vise à  renormaliser la consommation de tabac, en particulier dans les lieux où elle est actuellement interdite.

Lire : Le tabac «chauffé», cheval de Troie de l’industrie du tabac

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