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La désinformation médicale à l’ère de Google

La désinformation médicale à l’ère de Google

Le paysage omniprésent des médias sociaux a créé un écosystème d’information peuplé d’une cacophonie d’opinions et d’une quantité sans précédent de données sur de nombreux sujets. Le domaine de la médecine est pareillement confronté à la diffusion d’informations sanitaires fausses, inexactes ou incomplètes.

Les rédacteurs en chef de plus de deux douzaines de revues scientifiques spécialisées dans le domaine de la cardiologie ont publié un éditorial dans le but de tirer la sonnette d’alarme sur la propagation d’informations médicales erronées.

Ces médecins décrivent régulièrement des patients hésitant à prendre des médicaments susceptibles de sauver leur vie en raison d’éléments vus en ligne ou à la télé.

« Nous faisons confiance à la science aéronautique lorsque nous montons à bord d’un avion, nous faisons confiance à la science enfouie dans nos téléphones portables, nous faisons confiance à la science du génie mécanique lorsque nous traversons un pont, pourtant, beaucoup sont particulièrement sceptiques à l’égard de la science biologique », écrivent les auteurs dans leur essai.

Les principaux exemples illustrés dans l’éditorial sont l’utilisation de statines (utilisé pour traiter l’excès de cholestérol.) et le refus de se faire vacciner. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment alerté sur une flambée de rougeole dans le monde, en relevant un bond d’environ 50% des cas signalés en 2018 par rapport à 2017, faisant 136 000 morts. Dix pays, dont France, sont responsables d’environ trois quarts de l’augmentation totale des cas en 2018. En janvier 2019, l’OMS a d’ailleurs classé « l’hésitation à l’égard du vaccin » parmi les 10 principales menaces pour la santé mondiale les plus pressantes en 2019.

Lorsque la santé humaine est en jeu, les moteurs de recherche, les plateformes de médias sociaux et les sites web devraient être tenus responsables de la promotion ou de l’hébergement de fausses informations. La communauté scientifique doit faire sa part pour éduquer le public sur les concepts clés de la recherche, les médecins ont également un rôle pédagogique à jouer vis-à-vis de leurs patients. Le préjudice, tant pour la société que pour les individus, qui découle de la propagation absurde de désinformations médicales est important et doit être effectivement dénoncé.

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