Nouvelle corruption de la science par Philip Morris
L’Université de Zürich est interpellée pour une demande de rétractation de deux publications, financées et supervisées par le cigarettier Philip Morris.
Les auteurs, les Prs M. Wolf de l’Université de Zürich et A. Kaul de l’Université de Saarland (Allemagne) n’ont pas révélé ces faits et les erreurs méthodologiques soulevées par les scientifiques à propos de l’étude concernée prennent encore plus de poids. « Ces erreurs sont très graves. La plupart d’entre elles, prises individuellement, suffisent à invalider les résultats des articles. Prises dans leur ensemble, elles sont accablantes » a indiqué Pascal Diethelm, Président de l’Association Oxyromandie.
Les publications concernées laissent en effet entendre que les paquets neutres pour les produits du tabac ne constitueraient pas une mesure efficace.
Discréditer par le doute, créer une pseudo controverse, tels sont les objectifs du cigarettier quant à l’efficacité du paquet neutre. Une habitude chez ce dernier qui avait déjà utilisé cette tactique pour contester la dangerosité de l’exposition au tabagisme passif légitimant l’adoption de mesures d’interdiction de fumer dans les lieux de travail et d’accueil du public.
Pascal Diethelm avait déjà, à la fin des années 90, mis à jour ce mécanisme de corruption de la science afin d’influencer la décision politique, avec l’affaire du chercheur Ragnar Rylander.
Aujourd’hui, le cigarettier réitère car un nombre croissant de pays, après l’Australie, envisagent ou sont sur le point d’adopter cette mesure de prévention.
Mots clé : Corruption, science, études, philip morris, désinformation