Les cigarettes électroniques, un désastre environnemental sans solution
L’essor rapide de la consommation de cigarettes électroniques, notamment auprès des jeunes générations, pose un nouveau problème environnemental. Les appareils, comportant batteries et plastiques, deviennent une nouvelle source massive de déchets. Produits en quantité, sans solution de recyclage, les cigarettes électroniques mettent en cause la responsabilité de leurs fabricants
La responsabilité environnementale de la gestion de ces déchets n’échoit pas uniquement au consommateur. De nombreuses cigarettes électroniques, comme la Juul, utilisent des dosettes de nicotine en plastique à usage unique. D’autres marques de cigarettes électroniques sont même conçues pour être à usage unique. Les fabricants de cigarette électronique ont par ailleurs inondé le marché, et incité à la consommation à travers des stratégies marketing agressives, sans développer de solution sur la gestion de la fin de vie de leurs déchets. Encore aujourd’hui, aucune norme documentée n’existe sur l’élimination de ces produits, ni aucune obligation de la part des fabricants. En ne fournissant aucune information sur la gestion des déchets, les fabricants font ainsi reposer leur responsabilité environnementale sur les épaules des consommateurs.
Pourtant, les déchets de cigarettes électroniques constituent une menace environnementale sérieuse. Le plastique des cigarettes électroniques est un déchet non biodégradable. Abandonné dans la nature après un temps long, le produit se décompose, libérant des micro-plastiques, polluant autant les cours d’eau, la faune, ou la flore. Enfin, les batteries, composées notamment de métaux lourds (plomb, mercure), et de lithium, posent un défi environnemental majeur. En 2017, une étude scientifique estimait déjà que la consommation mondiale de cigarettes électroniques représentait plus de 450 000 tonnes de déchets par an, alors qu’aucune solution n’existe quant à leur élimination.