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Tabac et jeunes, des disparités régionales mais une consommation nationale à la baisse

Tabac et jeunes, des disparités régionales mais une consommation nationale à la baisse

Une étude régionale de la consommation d’alcool, de tabac et de drogue chez les jeunes, publiée le 27 septembre  dernier par  l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT)[1] laisse apparaître des clivages territoriaux importants en ce qui concerne les habitudes de consommation.

Au niveau national, l’enquête montre une baisse de la consommation de tabac de 23% chez les jeunes de 17 ans. Il s’agit du  niveau le plus bas mesuré à travers l’enquête ESCAPAD depuis 2000.

Au niveau national, un quart des jeunes de 17 ans sont des fumeurs quotidiens et près de six jeunes français ont déjà essayé de fumer ; mais dans le détail les données soulignent les disparités Nord-Sud et Est-Ouest de la France. (7 points de pourcentage entre le Grand est et la Bretagne par exemple)

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Outre les disparités régionales, d’autres facteurs sont associés à la consommation de substances, notamment le sexe, la situation scolaire et la taille de l’agglomération de résidence de l’adolescent.

L’usage quotidien de tabac est légèrement plus fréquent parmi les garçons que parmi les filles (26,3% vs 23,8%), il est dans le même temps deux fois plus élevé chez les apprentis (47,3%) que parmi les lycéens (22,0%). Dans les agglomérations de plus de 200 000 habitants, 21,8% des adolescents se déclarent fumeurs quotidiens, contre 26,7% parmi ceux qui vivent dans une commune rurale. L’importante différence de consommation entre les apprentis et les lycéens peut s’expliquer par le fait que les apprentis, de par leur salaire, peuvent se procurer plus aisément du tabac que les lycéens.

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L’expérimentation est ainsi moins fréquente dans les régions Île-de-France (51,1%), Hauts-de-France (55,1%) et Grand Est (56,6%). À l’inverse, sept régions enregistrent des niveaux d’expérimentation majorés par rapport à la moyenne, en particulier la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine, où les niveaux sont supérieurs de plus de 5 points à la moyenne française (respectivement 66,5% et 65,3%). Concernant la consommation quotidienne de tabac (au moins une cigarette par jour), l’Île-de-France enregistre toujours le niveau le plus bas (18,9 %), suivie par les régions Grand Est et Hauts-de-France. À l’opposé, près de trois  jeunes de 17 ans sur dix déclarent fumer quotidiennement en Normandie, en Corse, en Bretagne avec, pour ces deux dernières, des niveaux là encore supérieurs d’au moins 5  points à la moyenne nationale. Cette corrélation en semble pas suivre en ce qui conserve la consommation intensive de tabac (+ de 10 cigarettes par jour), l’Île-de-France enregistre le niveau d’usage «intensif» (au moins dix cigarettes par jour) le plus bas (3,3%) mais les régions du Grand Est et des Hauts-de-France ont un niveau d’usage supérieur à la moyenne (6,3% et 6,7% respectivement pour une moyenne nationale à 5,2%)


[1] Depuis une quinzaine d’années, l’enquête ESCAPAD menée par l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT) permet de mesurer, à l’échelle régionale, les usages de produits psychoactifs chez les jeunes de 17 ans. Cette étude des consommations de drogues à l’échelle régionale offre la possibilité aux acteurs de terrain de mobiliser les indicateurs de consommation dans une compréhension plus globale des phénomènes sociaux qui touchent leur territoire, afin d’y adapter les politiques de santé et actions de prévention.

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