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Programme national de lutte contre le tabac :  Très bon plan, les moyens sont-ils maintenus ?

Programme national de lutte contre le tabac : Très bon plan, les moyens sont-ils maintenus ?

Dans le prolongement du Programme National de Réduction du Tabagisme (PNRT) 2014-2019, de la Stratégie Nationale de Santé et du Plan Priorité Prévention, le programme national de lutte contre le tabac (PNLT) fait de la lutte contre le tabac comme une priorité essentielle de santé publique. Il fixe à la France des objectifs volontaristes importants, inscrits dans la durée et qui requièrent un effort de tous (acteurs publics, société civile, professionnels de santé) : réduction de la prévalence à 17% de fumeurs quotidiens en 2027 et l’ambition d’une première génération sans tabac à partir de 2032. Mis en place en collaboration avec le ministère de l’Action et des Comptes publics, quatre axes majeurs se dégagent de ce PNLT :

–       protéger les enfants pour éviter l’entrée dans le tabagisme

–       accompagner les fumeurs vers le sevrage

–       agir sur l’économie du tabac au niveau européen

–       diffuser les connaissances sur le tabac, tout en continuant les évaluations et les recherches.

Sur les recommandations de la société civile et des expériences internationales de bonne pratique, une taxe a été instaurée selon le principe « pollueur-payeur » permettant ainsi de faire contribuer l’industrie du tabac aux coûts induits par la consommation de tabac sans dégrader les finances publiques1. 130 millions devraient ainsi annuellement être affectés à un fonds de lutte contre le tabac. Selon le PNLT, 590 millions seront consacrés par le fonds, d’ici 2022, au renforcement de la prévention en matière d’addictions. Le tabac représente l’addiction la plus massive à tous égards. Il est dès lors essentiel que les financements soient bien dédiés à ce fléau et que les acteurs portant les mesures efficaces, en particulier issus de la société civile puissent agir dans ce cadre.

Par ailleurs, des appels à projets régionaux seront diffusés pour que les Agences régionales de santé (ARS) déclinent la lutte contre le tabac au plus près des territoires  dans le cadre de leur programme régional. Il importe, à nouveau que les mesures structurées et démontrées comme efficaces soient pleinement mises en oeuvre par ce biais.

D’ici à 2022, le gouvernement veut en effet réduire la part des fumeurs quotidiens chez les 15-75 ans à moins de 22 %  et à moins de 20 % chez les adolescents. Si les chiffres 2017 sont encourageants avec une baisse historique d’un million de fumeurs, le tabac continue de tuer 200 personnes par jour en France. « Nous devons poursuivre les efforts contre l’un des fléaux les plus importants de santé publique », estime Agnès Buzyn.

 


1 Pour plus de précisions sur le coût du tabagisme pour la collectivite : étude de Pierre Kopp

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