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mercredi 9 février 2011
L’engagement du CNCT pour protéger les personnes du tabagisme passif : histoire d’un long combat

L’engagement du CNCT pour protéger les personnes du tabagisme passif : histoire d’un long combat

Une réflexion menée avec l’ensemble des acteurs concernés

 

Sur un plan pratique, le CNCT et la Ligue Nationale Contre le Cancer ont entamé dès l’année 2005 l’audition des différents protagonistes concernés par la mise en oeuvre d’une telle mesure d’interdiction: syndicats de salariés, du patronat, du secteur de l’accueil et de la restauration, Direction Générale du Travail, de l’intérieur, Confédération des buralistes, etc. L’objectif à cette époque était de mieux identifier les possibles résistances, mais aussi les difficultés ponctuelles devant être légitimement prises en compte et également de pouvoir s’appuyer sur des partenaires en faveur d’une telle mesure de protection.

La position des syndicats de salariés en 2005 par rapport à celle qui prévalait en 1992 avait sensiblement évolué : les syndicats initialement hostiles à l’égard d’une mesure d’interdiction de fumer avaient depuis lors compris qu’une telle disposition faisait partie intégrante de l’amélioration des conditions de travail et que dans les faits, les sanctions prises étaient, en l’absence de règle claire d’interdiction, à l’égard des non fumeurs qui demandaient simplement à ne pas être exposés à la fumée de leurs collègues.

 

Lors de sa campagne de communication en 2004, le CNCT fit témoigner un salarié d’un bar, exposé au quotidien au tabagisme passif. La volonté du CNCT était de placer le sujet dans l’optique de la protection des personnes au travail afin de répondre à la fausse bonne solution avancée par les adversaires de la mesure du choix d’un établissement : il n’est pas possible en effet pour un salarié de choisir de changer de lieu de travail de la même manière que l’on change de bistrot si l’on n’est  pas satisfait de l’endroit.

Au cours de l’année 2005, le député, Yves Bur, alors Vice-Président de l’Assemblée Nationale, s’engagea fortement en faveur d’une telle mesure et organisa en novembre 2005 une conférence à l’Assemblée Nationale, à laquelle participait le CNCT et à l’issue de laquelle Yves Bur  déposa une proposition de loi interdisant complètement de fumer dans les lieux de travail et d’accueil du public.

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