Réduire le nombre d’incendies grâce aux cigarettes R.I.P
Les cigarettes à « potentiel incendiaire réduit » ne suppriment pas les risques pour la santé mais peuvent réduire le nombre de victimes du feu.
Les cigarettes à « potentiel incendiaire réduit » ne suppriment pas les risques pour la santé mais peuvent réduire le nombre de victimes du feu.
Un grand nombre d’incendies sont causés par des cigarettes. L’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé (INPES) estime ainsi que les incendies domestiques sont la cause de 460 décès par an en France. Aux morts tragiques s’ajoute un nombre de blessés également très important : environ 10 000 chaque année. On estime que 30% de ces incendies mortels sont dus à des cigarettes.
Ces incendies surviennent généralement parce que les personnes se sont endormies alors que leur cigarette continuait à se consumer.
Parmi les victimes de ces feux, outre les pompiers dans le cadre de leurs interventions, figurent en premier lieu les personnes issues des catégories sociales les moins aisées ainsi que les enfants et les personnes âgées.
Au poids du coût humain de ces drames s’ajoute le coût économique pour la collectivité. Chaque année, le coût des incendies domestiques s’élève à environ 1,3 milliard d’euros, ce qui est supérieur de 160 % au coût engendré par les vols et de 30 % à celui provoqué par les dégâts des eaux.
Une solution existe pour réduire le risque d’incendies : les cigarettes « RIP »
Or il existe un dispositif qui a fait ses preuves, dans plusieurs pays comme le Canada, l’Australie, la Finlande et certains états des Etats-Unis, en permettant de réduire de deux tiers la survenue des feux liés à des cigarettes.
Il s’agit d’un processus de fabrication grâce auquel la cigarette s’éteint d’elle-même lorsque le fumeur arrête de fumer. Cette norme impose que les cigarettes soient dotées de bandes concentriques ultrafines ou « bosses de ralentissement », appliquées sur du papier à cigarette afin de restreindre le passage de l’oxygène vers le bout de la cigarette, ce qui réduit sensiblement le risque d’incendies. Ces cigarettes sont communément appelées cigarettes RIP (Reduced Ignition Propensity Cigarettes) ou « cigarettes à potentiel incendiaire réduit ».
L’application de ce dispositif est requise par la Commission Européenne et par l’instance de régulation des produits du tabac de l’Organisation Mondiale de la Santé.
Un projet de norme internationale, est actuellement en discussion au sein de l’organisme international de normalisation (ISO) auquel s’opposent les fabricants de tabac.
Le CNCT, en partenariat avec la Société Française d’Etude et de Traitement des brûlures et l’Association des Brûlés de France rappelle que s’il est impossible de fabriquer des cigarettes absolument sans danger, il est en revanche possible de diminuer grandement les incendies et leurs conséquences humaines et sociales, par l’introduction de ces cigarettes en France.