Le recours aux approches alternatives pour arrêter de fumer est-il justifié ?

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Le recours aux approches alternatives pour arrêter de fumer est-il justifié ?

Le recours aux approches alternatives pour arrêter de fumer est-il justifié ?

NON. Le tabac est le premier facteur de risque évitable de survenue des maladies non transmissibles (maladies cardiovasculaires et respiratoires, cancers, diabète…). Au même titre que les autres facteurs de risques (hypertension artérielle, désordres lipidiques…), la dépendance à la nicotine/tabac doit être prise en charge avec recours à des traitements dont l’efficacité a été démontrée de façon scientifiquement rigoureuse.

Comme il est difficile d’arrêter de fumer et que les rechutes sont fréquentes, certains fumeurs se désespèrent et se posent la question de l’intérêt des approches alternatives.

L’arrêt du tabac n’est pas une question de volonté, comme on l’entend encore trop souvent, mais de motivation. Cette motivation évolue dans le temps et les professionnels de santé peuvent contribuer à la faire avancer. Les thérapeutiques soutiennent alors le fumeur décidé à arrêter en l’aidant au cours d’un parcours d’arrêt souvent long et parfois difficile.

A ce jour, les seuls traitements scientifiquement validés pour arrêter de fumer sont médicamenteux – les substituts nicotiniques (patchs cutanés et formes buccales), le bupropion et la varénicline -, et les thérapies cognitivo-comportementales (TCC).

Aucune autre approche n’a été validée scientifiquement par des experts indépendants[1], qu’il s’agisse de l’hypnose, l’acupuncture, l’homéopathie, la mésothérapie, la méditation en pleine conscience, la sophrologie, les différentes relaxations, etc.

Le recours à des approches non scientifiquement validées est doublement préjudiciable pour le fumeur qui veut arrêter : d’une part elles sont inefficaces, d’autre part, elles détournent celui-ci des traitements efficaces ; ce double effet négatif sur l’arrêt aggrave volontiers le désespoir du fumeur d’arriver à sortir du tabac.

Certains ouvrages, tel celui publié par Alan Carr peuvent être utiles, dans la mesure où leur lecture peut aider le fumeur à la maturation de sa motivation à arrêter et le soutenir dans l’élaboration de stratégies comportementales visant à prévenir les rechutes.

En savoir plus sur les aides pour arrêter de fumer


[1] Haute Autorité de santé, Arrêt de la consommation de tabac : du dépistage individuel au maintien de l’abstinence en premier recours, Méthode, Recommandations pour la pratique clinique, octobre 2014.

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