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mercredi 9 février 2011
L’engagement du CNCT pour protéger les personnes du tabagisme passif : histoire d’un long combat

L’engagement du CNCT pour protéger les personnes du tabagisme passif : histoire d’un long combat

Dès 1991, le CNCT s’engage...

 

Depuis l’adoption de la loi Evin en 1991 prévoyant un principe général d’interdiction de fumer jusqu’à aujourd’hui, le CNCT s’est engagé quotidiennement aux côtés des personnes victimes d’une exposition au tabagisme passif et n’a cessé d’œuvrer pour que la législation soit améliorée et appliquée.

 

Dès l’entrée en vigueur du premier décret de la loi Evin en novembre 1992, le CNCT s’est efforcé, notamment via son service d’assistance et au travers de procédures emblématiques, d’obtenir une protection des personnes à l’égard du tabagisme passif. C’est ainsi qu’ont été obtenues des décisions de principe mentionnant :

  • le caractère mortel de l’exposition au tabagisme passif, et la responsabilité d’un employeur à l’égard de ses salariés,
  • la reconnaissance du préjudice pour les usagers d’une exposition dans des lieux publics,
  • la possibilité pour un salarié d’avoir recours à son droit de retrait en cas d’exposition au tabagisme passif.

De même, dès 1994, l’association avait réalisé une première enquête d’opinion qui révélait qu’une très large majorité de Français était favorable à l’instauration d’une interdiction complète de fumer dans les lieux de travail avec la suppression des « zones fumeur » et « non fumeur » qui n’avaient aucune réalité tangible en raison de la circulation de la fumée. Toutefois, le débat à cette époque était « pollué » par la controverse entretenue par l’industrie du tabac qui n’hésitait pas à acheter des dizaines de pleines pages dans les journaux afin d’affirmer que le tabagisme passif était moins dangereux que le fait de manger un cookie, de manger poivré ou de boire un verre d’eau chloré. Même si ces campagnes furent condamnées par les tribunaux, l’effet délétère et l’objectif de semer le doute et la confusion avaient été atteints.

 

Lors du lancement du 1er plan cancer en 2003, le CNCT s’est engagé pour un changement de la législation afin de mieux protéger l’ensemble des personnes dans les lieux publics et  les lieux de travail. En mars 2004, l’Irlande était devenu le premier pays à interdire complètement de fumer dans l’ensemble des lieux publics, lieux de travail et au regard de cette évolution, le CNCT a fait paraître au mois de septembre 2004, un article dans le Figaro, qui eut un retentissement important et dont la conclusion était : « La question n’est pas de savoir si il faut  interdire de fumer dans l’ensemble des lieux publics et de travail mais quand. ». Cette position forte, soutenue d’emblée par la Ligue Nationale Contre le Cancer, a conduit l’ensemble des associations réunies au sein de l’Alliance contre le Tabac à porter une demande claire d’interdiction, fondée sur des enjeux de santé publique.

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